Une équipe de chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) menée par Jean-François Dartigues a fait le rapprochement entre la perte auditive et le déclin cognitif. Ils ont découvert que ces deux conséquences du vieillissement humain étaient étroitement liées. Ainsi, la perte auditive si elle n’est pas prise en charge, aggrave le déclin cognitif. Néanmoins, ils ont également mis en évidence l’efficacité du port d’une aide auditive contre le déclin cognitif.
Effets de la perte auditive
Il est souvent recommandé de prendre en charge une perte auditive le plus rapidement possible. Néanmoins, bien que ce soit dans les mœurs, il est nécessaire de comprendre pourquoi. En effet, la perte auditive n’impacte pas seulement les capacités à entendre. Ainsi, on pourrait croire que la seule incommodité à cette déficience est la difficulté à communiquer. Cependant, malheureusement, cela n’est pas le seul effet néfaste d’une mauvaise audition. Mal entendre peut tout d’abord être dangereux. Par exemple, lorsque la personne n’entend pas une alarme incendie ou le bruit d’une voiture arriver au moment de traverser. Egalement, de nombreuses études se rapprochent pour dire qu’une perte auditive serait factrice de dépression, de stress et d’isolement. Récemment, il a été découvert qu’une perte auditive non prise en charge par un appareil auditif adapté entraîne le déclin cognitif.
Le déclin cognitif
Un déclin cognitif est généralement lié à l’âge. Tout comme la perte auditive liée à l’âge (presbyacousie), il s’agit du vieillissement naturel et progressif des cellules. Ainsi, certaines fonctions, comme la mémoire à court terme ne sont plus aussi efficaces qu’avant. Le déclin cognitif se caractérise par des troubles de l’attention, des oublis, une désorientation, des difficultés à effectuer des tâches quotidiennes et des problèmes d’expression. Dans les cas les plus graves, le déclin cognitif est aussi connu sous le nom de maladie d’Alzheimer. D’après Jean-François Dartigues, président de l’unité de recherche Inserm, le développement de cette maladie s’étend sur une vingtaine d’années chez les personnes ayant un niveau d’études élevé contre dix ans pour les personnes n’ayant pas fait d’études. Ainsi, les personnes ayant fait plusieurs années d’études possèdent des capacités de réserve. Autrement dit, ils possèdent la capacité de mieux compenser la destruction de leurs neurones. Ceci implique que l’activité professionnelle et les loisirs permettent de stimuler le processus de compensation.
L’appareillage pour freiner le déclin cognitif
Le lien entre déclin cognitif et l’audition résulte de l’isolement social que provoque la perte auditive. En effet, l’audition n’étant compensable que par le port d’un appareil auditif, il s’agit d’un trouble beaucoup plus difficile à surmonter que l’altération de la vue. Ainsi, les personnes atteintes de troubles de l’audition ont tendance à s’isoler, par stress de ne pas entendre, peur de ne pas comprendre, difficultés à communiquer…et ainsi se couper des activités professionnelles ou des loisirs, augmentant la propension de personnes à se replier sur elles-mêmes. Ceci aboutissant généralement à la dépression, qui elle, est factrice de déclin cognitif. Aussi, il a été découvert, que le port d’un appareil auditif n’empêchait pas seulement le déclin auditif mais permettait de le freiner. En effet, une aide auditive permet de réentendre les sons et de vivre normalement, notamment de garder une activité sociale.
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