Il n’est pas toujours facile de distinguer entre les effets “normaux” du vieillissement et la perte d’autonomie. En France, 1,2 million de personnes âgées sont touchées par la perte d’autonomie. Cela a des implications financières, bien sûr, mais aussi un impact sur l’organisation de la vie quotidienne. Avant de prendre des décisions, prenez le temps d’évaluer calmement la situation. Cet article devrait vous aider à déterminer si votre proche pourrait être en train de vivre une perte d’autonomie.
Définition de la perte d’autonomie
En termes simples, on considère qu’une personne est en situation de dépendance si elle n’est plus capable d’accomplir les tâches de la vie quotidienne et ne peut pas rester en sécurité dans son environnement habituel. Cette définition est volontairement vague car il n’y a pas de situation unique de dépendance. Le handicap physique, les troubles mentaux, la maladie ou simplement le vieillissement peuvent tous contribuer à la perte d’autonomie. Votre proche peut devenir dépendant suite à une combinaison de plusieurs facteurs, comme de l’arthrite suivie d’une fracture de la hanche, par exemple.
Maladies favorisant la perte d’autonomie
La maladie d’Alzheimer et la démence
La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence, mais elle n’est pas la seule. Affectant la mémoire et la capacité à accomplir les tâches quotidiennes, à s’orienter et à communiquer, elles donnent l’impression que la personne “perd la tête”, ce qui est souvent associé à toutes ces maladies.
La maladie de Parkinson et les troubles neurodégénératifs
Tremblements involontaires, lenteur et imprécision dans les mouvements quotidiens, rigidité musculaire… La maladie de Parkinson illustre comment elle peut limiter l’autonomie pour ceux qui en sont affectés. Les maladies neurodégénératives touchent globalement plus d’un million de Français.
L’arthrose : prévenir plutôt que guérir
On ne peut pas guérir l’arthrose ; cependant, on peut prévenir ses effets en portant des chaussures appropriées, en ayant des consultations médicales et des séances de physiothérapie, ainsi qu’en pratiquant une activité physique régulière et adaptée.
Accidents et traumatismes favorisant la perte d’autonomie
L’accident vasculaire cérébral (AVC)
Sur les 140 000 personnes victimes d’un AVC chaque année, un tiers reste handicapé. Qu’il s’agisse d’une hémorragie ou d’une ischémie cérébrale, un AVC prive le cerveau d’oxygène pendant un certain temps. Comme pour l’arthrose, la prévention reste le meilleur moyen de faire face aux conséquences de l’AVC.
L’ostéoporose
Caractérisée par une faible densité osseuse, l’ostéoporose est de plus en plus courante avec l’âge, notamment chez les femmes. Néanmoins, ces quelques indicateurs devraient vous inciter à surveiller de plus près votre proche : ils ont de plus en plus de difficulté à accomplir les tâches quotidiennes, se lever ou se déplacer suite à de légères blessures.
Indicateurs psychologiques de la perte d’autonomie
Peut-être moins évidents à identifier, les changements de comportement ou les “déclins” psychologiques sont également des signes à surveiller :
– Leur façon de vivre a changé : modifications du régime alimentaire ou motivation réduite pour des activités qui étaient autrefois des passions.
– Leur humeur a changé : irritabilité, agressivité ou, à l’inverse, anxiété et dépression.
– Leur mémoire, capacités de raisonnement et compétences linguistiques semblent diminuées. Si globalement, votre proche semble désorienté, sujet à l’oubli et aux pertes et moins “alerte”, cela mérite probablement une réflexion approfondie.
Evaluer la dépendance
Puisque de nombreuses mesures sont mises en place pour aider les personnes en situation de perte d’autonomie, il est important de fournir une définition “officielle”. La mesure officielle du niveau d’autonomie de votre proche est fournie par les Groupes Autonomie Gérontologie Iso-Ressources (AGGIR) et les Activités de la Vie Quotidienne (AVQ). La grille AVQ complète la première en énumérant 6 activités de la vie quotidienne : hygiène personnelle, toilette, habillage, alimentation, incontinence, mobilité et transferts. Une personne sera classée au niveau 1 si elle est incapable d’effectuer 2 de ces activités, au niveau 2 si elle ne peut pas en effectuer 3 et au niveau 3 si elle ne peut pas en effectuer 4. L’AGGIR classe quant à lui votre proche en 6 niveaux de perte d’autonomie basés sur 17 comportements quotidiens.
- La maladie d’Alzheimer
- La maladie de Parkinson
- L’arthrose
- L’accident vasculaire cérébral (AVC)
- L’ostéoporose
- Les indicateurs psychologiques
Il est donc essentiel de rester attentif aux signes de perte d’autonomie chez les personnes âgées afin de mieux anticiper et gérer les conséquences liées à cette situation.